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25 janvier 2016

Les chercheurs, les cliniciens et la direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale unissent leur expertise pour intervenir précocement auprès des jeunes à haut risque de maladies du cerveau comme la schizophrénie, la maladie bipolaire, la dépression majeure récidivante.

Dans la Capitale-Nationale, il y a approximativement 12 000 enfants nés d'un parent souffrant d'une maladie psychiatrique majeure. Ces enfants présentent un risque de 15 à 20 fois supérieur aux jeunes sans histoire familiale de développer à l'âge adulte une maladie du même spectre que leur parent, et plus de la moitié d'entre eux souffrent, dès l'enfance, de problèmes développementaux ou comportementaux qui nécessitent une consultation.

Leader national et mondial à l'interface de la neuroscience et de la santé mentale, le Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale du CIUSSS de la Capitale-Nationale utilise de nouvelles technologies, telles que l'électrorétinographie, pour déterminer les facteurs de risque de développer une maladie ou un trouble mental. Il s'agira du premier test biologique mondial qui permettra la prévention et l'intervention précoce afin de réduire les effets de la maladie, d'en retarder le début ou d'en prévenir l'apparition. 

HoPE : Horizon Parent-enfant

HoPE est un projet novateur de transformation organisationnelle dédié à l'amélioration du dépistage, de l'accessibilité et de la continuité des services de 1re et 2e lignes auprès des enfants et adolescents, dont un parent est atteint de l'une de ces trois maladies. Le projet reçoit maintenant l'appui de partenaires majeurs : la Fondation de l'Ordre des infirmières et infirmières du Québec et Bell Cause pour la cause, en relation avec la Fondation de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec

Pour soutenir ce projet expérimental et clinique, le CIUSSS de la Capitale-Nationale fait l'expérience d'une transformation de ses services de santé mentale jeunesse pour briser les silos et décloisonner les services généraux et spécialisés, les services adultes et infantiles ainsi que les services cliniques et la gestion. HoPE permettra ces changements et complétera l'offre de services existante afin de mieux répondre au besoin de dépistage et d'interventions préventives auprès de ces jeunes à risque de développer à leur tour une maladie psychiatrique majeure. 

Le programme HoPE ciblera tout particulièrement les familles avec des jeunes nés d'un parent atteint par une des trois maladies visée. L'objectif ultime est de connaître et d'être en contact avec les 12 000 jeunes ciblés d'ici quelques années.

La Fondation de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) est fière de décerner la subvention Pour mieux soigner, d'une valeur de 250 000 $, au CIUSSS de la Capitale-Nationale pour améliorer l'accès et la continuité des services en santé mentale, dans le cadre du projet HoPE. « La profession infirmière considère la santé mentale et physique dans sa globalité. Elle occupe une place de premier choix pour jouer un rôle central pour faciliter l'accès aux soins, assurer la continuité des soins et aplanir ainsi les nombreuses barrières qui font en sorte que moins d'un enfant sur quatre reçoit actuellement les soins requis », a ajouté Mme Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ. HoPE contribuera aussi à approfondir les connaissances sur les maladies psychiatriques et à les intégrer dans la pratique infirmière.

« Bell Cause pour la cause est fière de miser sur ses investissements en santé mentale au Québec en versant un don d'un million $ à la Fondation de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ). Le soutien aux nouvelles recherches est l'un des quatre piliers de Bell Cause pour la cause et il va sans dire que des projets novateurs, comme l'élaboration par  le centre de recherche de l'IUSMQ au CIUSSS de la Capitale-Nationale d'un outil de détection précoce de la maladie mentale, peuvent faire toute la différence dans la vie des personnes susceptibles de souffrir de maladie mentale. Grâce à ses efforts d'encadrement et à la conversation, la clinique HoPE constituera également un grand pas en avant dans la lutte contre la stigmatisation », a déclaré Martine Turcotte, vice-présidente exécutive, Québec, Bell.

Pour le président-directeur général du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Michel Delamarre, ce projet en est un de décloisonnement et d'évaluation de la performance. Les retombées seront manifestement importantes pour la clientèle : simplifier et accélérer le cheminement de la demande du jeune et de sa famille, améliorer la santé et le développement des jeunes à haut risque grâce à l'intervention et le suivi en amont, améliorer le système de communication entre les différents services de santé et les différents partenaires, notamment entre la 1re et la 2e ligne et entre les services jeunesse et les services adultes. En cohérence avec les priorités du Plan d'action en santé mentale 2015-2020 du ministère de la Santé et des Services sociaux, ce projet vise à mettre en place une organisation des services efficiente qui améliore l'accessibilité aux services relatifs à la santé mentale.

« Il s'agit d'un apport important pour la recherche en santé mentale et je suis très heureux que Bell Cause pour la cause et la FOIIQ contribuent ainsi au mieux-être des Québécoises et des Québécois », a déclaré le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Gaétan Barrette. « Cette initiative vise notamment à réorganiser les soins et services de santé mentale jeunesse et elle permettra au CIUSSS de la Capitale-Nationale de rehausser la qualité des interventions dans une approche de prévention en offrant aux usagers et aux usagères un accès simplifié, fluide ainsi qu'une offre de service continue, intégrée et concertée. »