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1 décembre 2016

La Direction de santé publique souligne, en ce jeudi 1er décembre 2016, la Journée mondiale du sida. Rappelons que, malgré les avancées thérapeutiques, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et le syndrome d’immunodéficience acquise (sida) demeurent des problématiques de santé bien réelles, qui ont un impact au quotidien sur la vie des personnes atteintes et sur leur entourage. 

Des données préoccupantes

Le nombre de personnes vivant avec le VIH continue sans cesse d’augmenter. Pourtant, on observe une tendance à la baisse des nouvelles infections détectées. Cette situation s’explique par le fait qu’il existe maintenant des traitements hautement efficaces, lesquels ont un effet direct sur la baisse du taux de mortalité. Ainsi, on estime à 19 870 le nombre de personnes qui vivaient avec le VIH au Québec en 2014, dont près de 22 % d’entre elles ignoraient leur infection.

En 2015, dans la région de la Capitale-Nationale, 21 personnes ont appris qu’elles étaient porteuses du VIH. De ce nombre, 8 personnes (38 %) étaient âgées de moins de 35 ans. Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et les personnes en provenance de pays endémiques pour le VIH sont particulièrement touchés.

Certes, des progrès ont été réalisés sur différents plans. Toutefois, de nombreux défis demeurent encore bien présents. Malgré l’information diffusée sur le sida et le VIH, il s’avère que la population connaît peu ou mal les modes de transmission (les connaissances générales sont souvent insuffisantes ou erronées). Cette méconnaissance est en partie responsable des préjugés et de la stigmatisation, dont sont encore victimes les personnes atteintes. Il va sans dire que cela nuit aux efforts de prévention. De plus, avec l’avancée des thérapies, certaines personnes banalisent le VIH et maintiennent des comportements à risque, alors que l’impact de l’infection est bien réel et la guérison toujours impossible à ce jour.

Au-delà de cette journée mondiale de sensibilisation, la lutte contre le sida demeure une préoccupation constante pour la Direction de santé publique et pour les organismes communautaires de la région, notamment MIELS-Québec, Point de Repères, Projet Intervention Prostitution de Québec. D’ailleurs, une rencontre organisée récemment par ces organismes autour de la vision «Ensemble, préparons un monde sans sida ni VIH» a permis de réunir des acteurs régionaux engagés dans la lutte au VIH/sida et des personnes atteintes.

Tout au long de l’année, plusieurs actions sont réalisées dans de nombreux milieux et auprès de diverses clientèles, telles que des activités d’éducation à la santé et la distribution de condoms, le counseling individuel afin de réduire les comportements à risque, le dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang et la vaccination. Des services spécifiques sont offerts également aux utilisateurs de drogues par injection. Ces services incluent la distribution et la récupération de matériel d'injection, l’éducation sur l'injection à risques réduits, le traitement de substitution par la méthadone et les services psychosociaux.

Tout en reconnaissant l’importance des efforts accomplis par un ensemble d’acteurs, la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale souhaite rappeler qu’il reste encore du chemin à parcourir pour limiter la transmission et l’impact du VIH dans la population de la région. Il est primordial de poursuivre la lutte contre les préjugés et le manque de connaissances tout en faisant la promotion de comportements sécuritaires.