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4 décembre 2019

Une équipe de chercheurs du Centre de recherche sur les soins et services de première ligne du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale, ainsi que le directeur de santé publique de la Capitale-Nationale, dévoilaient ce matin les résultats d'une vaste étude portant sur l’usage de la cigarette électronique par les élèves du secondaire de la région de la Capitale-Nationale. 

L’étude, menée par les docteurs Slim Haddad, Richard Bélanger et François Desbiens, révèle que l’usage de la cigarette électronique chez les jeunes atteint des niveaux préoccupants, en hausse d'une année à l'autre, et fortement associé au tabagisme. Les résultats portent sur les données recueillies pendant trois ans, auprès de plus de 20 000 élèves des 32 écoles publiques et privées participant au projet COMPASS-Québec.

En hausse d’une année à l’autre

Selon l’étude, les jeunes sont plus nombreux à vapoter et ont tendance à vapoter davantage. Après trois ans, ils sont quatre fois plus à vapoter quotidiennement. Et, dans l’intervalle, plus de la moitié (57%) des vapoteurs occasionnels sont devenus des utilisateurs réguliers ou quotidiens de la cigarette électronique. La prévalence est également plus élevée auprès des élèves du secondaire 5, ainsi que dans les régions, soit Charlevoix et Portneuf. 

Vapoter est peu risqué selon les adolescents

Un jeune sur trois (6863) estime que vapoter régulièrement ne comporte pas ou peu de risques pour la santé. En conséquence, ces derniers font usage de la cigarette électronique plus fréquemment. « La cigarette électronique est nocive pour la santé et comporte un danger réel et important pour la population, particulièrement pour les jeunes. Nous devons renverser cette perception, mieux informer la population, encadrer son usage, sa vente et son accès », a expliqué le Dr François Desbiens, directeur de santé publique de la Capitale-Nationale.

Profil des jeunes les plus touchés

L’usage de la cigarette électronique est beaucoup plus répandu chez les garçons, chez ceux qui perçoivent leur santé mentale comme étant mauvaise ou passable, qui discutent moins de leurs problèmes personnels avec leur famille, les jeunes provenant d’un milieu familial non défavorisé et ceux étudiant dans une zone rurale.

Enclins à devenir des fumeurs de tabac

Les jeunes qui vapotent sont beaucoup plus susceptibles de devenir des fumeurs réguliers de cigarettes. D’ailleurs, selon les données recueillies, il y a 20 fois plus de fumeurs chez les jeunes qui vapotent qu’il n’y en a chez les jeunes qui ne vapotent pas. 

Le rapport de l’étude est disponible sur le site Internet du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

À propos : 

Centre de recherche sur les soins et les services de première ligne (CERSSPL-UL)

CIUSSS de la Capitale-Nationale

COMPASS-QUÉBEC

Lire le communiqué