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19 septembre 2017

Dans le cadre de leur 14e Bilan annuel, les directrices et les directeurs de la protection de la jeunesse du Québec, aussi directrices et directeurs provinciaux (DPJ - DP), souhaitent sensibiliser la population aux réalités reliées à l’adolescence, une période de transformations importantes faite de doutes, de remises en question et d’une quête identitaire. Pour ses beautés, sa fougue, ses passions et sa créativité, mais aussi pour les défis qu’elle impose à certains jeunes en difficulté, l’adolescence est une étape du développement qui ne laisse personne indifférent. Leur but : mobiliser la population autour des adolescents afin de mieux les connaître, les soutenir, les encourager et les protéger. 

Il est essentiel que tous les acteurs impliqués auprès des jeunes se questionnent sur le regard qu’ils portent sur ceux-ci, qu’ils maintiennent leur engagement et réaffirment leur volonté de les aider et de les protéger. Ensemble, nous devons faire preuve de courage et de créativité dans nos façons de faire afin de parvenir à apprivoiser les rivières turbulentes. Nous devons persévérer dans notre action et soutenir avec le plus d’humanité possible les plus vulnérables d’entre eux et ainsi réussir à les guider afin qu’ils puissent actualiser tout leur potentiel.

Les études et recherches cliniques réalisées démontrent que l’adolescence est un âge exigeant et complexe en raison des nombreux changements qui se manifestent, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Certains indices doivent toutefois être pris au sérieux : le fait de ne pas réussir à se faire des amis, une baisse significative des résultats scolaires, des problèmes de consommation ou d’absentéisme scolaire, sont des signaux d’alarme auxquels nous devons tous être attentifs. 

Les adolescents confiés aux DPJ du Québec ont plusieurs visages. Ce sont, pour plusieurs d’entre eux, des enfants victimes de maltraitance qui peinent à grandir, des jeunes qui présentent des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, des ados qui sont victimes d’exploitation, dont le parcours est souvent marqué par un manque de soins, d’encadrement, d’affection, de stabilité relationnelle et de modèles inspirants. Les effets de ces manques additionnés les uns aux autres pavent la voie à une adolescence plus sombre et souvent plus tumultueuse. 

Données provinciales

En 2016-2017, 91 191 signalements ont été traités par les DPJ du Québec. C’est en moyenne 250 signalements par jour, soit une augmentation de 4 %. Cela représente chaque jour, 10 situations de plus que l’an dernier. 

Du total de 36 002 signalements retenus, 8 562 (24 %) concernaient des adolescents ou des adolescentes 

(13 à 17 ans). 

Au Québec cette année, 10 803 jeunes ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), ce qui représente 104 jeunes de moins que l’an dernier. 

Consultez le tableau des signalements retenus 2016-2017

Données régionales

En 2016-2017, 4 415 signalements ont été traités en Chaudière-Appalaches, soit 3,1 % de plus que l’an dernier. De ces signalements, 1 858 ont été retenus pour une évaluation, dont 23 % concernent les adolescents (13 à 17 ans) toutes problématiques confondues. Dans le cadre de la LSJPA, 98 % des adolescents de la région ont accompli avec succès leur sanction extrajudiciaire. 

Du côté de la Capitale-Nationale, le nombre de signalements traités en 2016-2017 se situe à 9 987, représentant une hausse de 4,9 %. De ces signalements traités, 3 810 ont été retenus pour une évaluation. Les signalements concernant des adolescents représentent 23 % des signalements totaux retenus. Dans le cadre de la LSJPA, 96 % des adolescents de la région ont accompli avec succès leur sanction extrajudiciaire. 

Bilan DPJ-DP 2017