Le 2 juin dernier, une murale autochtone a été dévoilée à la Direction de la protection de la jeunesse, Point de service – Val Bélair.
L'oeuvre est le résultat d’une collaboration entre le Bureau de la Direction générale adjointe – Responsabilité populationnelle et accès première ligne et la Direction du programme Jeunesse (DJ). Elle a été imaginée par Julia Hervieux, designer autochtone de la communauté de Pessamit, afin de créer un environnement d’accueil culturellement sécurisant pour les jeunes et les familles des Premières Nations et Inuit.
Un sens pour chaque élément visuel
Au centre de la murale, les ours incarnent le courage, la force, la protection et le respect dans les cultures autochtones. Dans l’œuvre, ils sont reliés par des points, évoquant l’unité et la solidarité familiale. Présents dans plusieurs légendes autochtones, les ours jouent le rôle de guide ou de gardien.
L’artiste a intégré un autre élément significatif dans l'œuvre : une volée d’outardes, un oiseau emblématique pour plusieurs nations autochtones. Sur l’Eeyou Istchee, la chasse à l’outarde marquait autrefois une période cruciale du printemps, soit lorsque les déplacements pour chasser d’autres gibiers ou pêcher devenaient difficiles. Encore aujourd’hui, cette tradition rassemble les familles et permet la transmission intergénérationnelle des savoirs et des valeurs autochtones.
La murale illustre également la richesse et la diversité culturelle autochtone à travers ces quatre scènes représentées dans des cercles :
- une mère Inuk portant son bébé dans un amautik;
- un père et son fils participant à un pow-wow;
- une grand-mère innue enseignant à sa petite-fille la cuisson de la bannique dans le sable;
- un grand-père pagayant avec son petit-fils, symbolisant la transmission du mode de vie nomade lié à la chasse et à la trappe.
Avec le mur des salutations en langues autochtones, l'œuvre rend hommage aux cultures des Premières Nations et Inuit et incarne un geste d’ouverture et de reconnaissance au sein des services jeunesse. Elle s’inscrit dans une démarche plus vaste de sécurisation culturelle amorcée par le CIUSSS de la Capitale-Nationale.
