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Que veut-on dire par rétablissement?

Il existe différentes définitions. La Commission de la santé mentale du Canada le décrit comme suit : « Dans le domaine de la santé mentale, le rétablissement fait référence à la possibilité de mener une vie satisfaisante, valorisante et nourrie par l’espoir en dépit des inconvénients causés par les maladies et les problèmes en lien avec la santé mentale. Le processus de rétablissement s’inspire des forces de la personne, de sa famille, de sa culture et de sa collectivité. Il peut être favorisé par de nombreux types de services, de mesures de soutien et de traitements. » (Commission de la santé mentale du Canada, 2019)

Il est important de chercher systématiquement à définir les forces et les motivations des personnes. Il s’agit d’un grand moteur de changement, car cela permet de travailler à faire naître chez l’individu des émotions positives qui favorisent par la suite d’autres changements. C’est ce qu’on appelle la théorie de la spirale ascendante du changement de mode de vie (Fredrickson et Joiner, 2018).

Pour commencer, il est essentiel de comprendre comment le jeune et ses parents vivent avec les conséquences de la psychose.

Quel sens prend-elle dans leur vie? Quelles sont leurs aspirations et leurs motivations?

En partant de ses intérêts et de ceux qu’il découvre au fur et à mesure de son développement et de ses expériences, nous pouvons aider le jeune à se bâtir un ou des ancrages à des éléments positifs pour lui qui vont l’aider à grandir et lui permettre de prendre un leadership au lieu de subir les contraintes venant de l’extérieur. Ce processus doit se faire en lien avec la communauté et implique l’inclusion sociale si importante dans le développement de la personne. Le fait, par exemple, de réussir dans un sport ou d’avoir un emploi qui le valorise devient le levier nécessaire pour augmenter l’estime de soi et s’éloigner d’une vision négative centrée sur les déficits. Cela ne se fait pas en niant la réalité du trouble, mais au contraire en tenant compte de cette difficulté tout en prenant appui sur les forces du jeune et de sa famille pour soutenir son développement.

Le rétablissement est donc un processus associé au fait de se sentir mieux. Il repose sur les forces de la personne, de sa famille, de sa culture, etc. Il est nourri par l’espoir et favorisé par de nombreux types de services, notamment de soutien et de traitement. Le rétablissement ne signifie pas nécessairement que tous les symptômes de la maladie ont disparu. Le jeune gère les symptômes, se reprend en main, redevient fonctionnel et continue de réaliser ce qu’il fait habituellement dans sa vie comme poursuivre ses études, son travail et ses activités sociales malgré la maladie. Il se fixe des objectifs et se donne les moyens pour les atteindre.

Selon la littérature, l’évolution des jeunes ayant des symptômes psychotiques est variable :

  • Évolution très variable :
    • 50 % des personnes ont une bonne évolution.
    • 35 % ont une évolution intermédiaire.
    • 15 % ont une évolution pauvre.
    • La proportion des bonnes évolutions augmente avec un traitement optimal.
  • Des améliorations tardives peuvent survenir, même après des années difficiles.

L'espoir

Tu peux visionner les capsules vidéo suivantes :