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13 mars 2023

La Direction de santé publique (DSPublique) du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale dépose aujourd’hui les deux rapports finaux préparés dans le cadre du projet Mon environnement, ma santé (MEMS) ainsi que les faits saillants et recommandations. Rappelons que ce projet visait à déterminer quelle était la part des problèmes de santé des citoyens attribuable à la qualité de l’air extérieur sur les territoires de Limoilou, de Vanier et de la Basse-Ville (LVBV). 

Un des rapports a été produit sous la responsabilité de la DSPublique et concerne le « Portrait des particules en suspension et des métaux dans l’air des quartiers Limoilou, Vanier et Basse-Ville ». L’autre rapport, produit sous la responsabilité de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), brosse le « Portrait de la pollution de l’air à Québec et de certains de ses impacts sur la santé des résidents des territoires des CLSC Limoilou-Vanier et Québec-Basse-Ville ».

Ces études ont permis de faire ressortir plusieurs constats, dont ceux-ci :

  • L’exposition à long terme aux particules fines (PM2,5) contribuerait à une part significative des problèmes de santé cardiovasculaire et respiratoire des résidents des quartiers LVBV, et des résidents de la ville de Québec en général.
  • Les particules fines dans l’air extérieur ont des impacts partout dans la ville de Québec, mais certains secteurs sont plus exposés : la Basse-Ville (en particulier les quartiers Saint-Sauveur et Saint-Roch), le secteur de la station Vieux-Limoilou et un secteur de Sainte-Foy (Champigny).
  • Les zones les plus exposées au dioxyde d’azote (NO2) et au bruit sont situées à proximité des grandes artères routières, dans tous les quartiers centraux de Québec.
  • L’exposition aux particules grossières, aux métaux, au dioxyde de soufre (SO2) et au monoxyde de carbone (CO) contribue vraisemblablement peu aux problèmes de santé dans LVBV.
  • Les risques pour la santé causés par le nickel sont très faibles. Néanmoins, même un risque faible n’est pas nécessairement acceptable lorsqu’il existe des moyens pour le réduire.
  • Accélérer l’amélioration de la qualité de l’air sera bénéfique pour l’ensemble de la population de Québec. Les efforts devraient être concentrés en premier sur les quartiers LVBV en raison d’un contexte environnemental, économique et social défavorable.

Les résultats du projet MEMS réaffirment l’importance de considérer davantage les impacts de la pollution de l’air au moment de poser des choix collectifs concernant l’énergie, l’économie, les modes de transports, l’aménagement du territoire et la consommation. Pour faciliter le passage à l’action, la DSPublique, appuyée par des acteurs institutionnels et citoyens, a élaboré neuf recommandations pour améliorer la qualité de l’air à Québec :

  1. Accélérer la transition vers la mobilité durable et réduire la capacité routière et le volume de circulation traversant LVBV.
  2. Adopter une réglementation bonifiée sur le chauffage au bois dans les municipalités de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) et renforcer la sensibilisation concernant les impacts sanitaires du chauffage au bois.
  3. Augmenter les efforts de verdissement et de déminéralisation dans LVBV et dans l’ensemble de la ville de Québec.
  4. Développer des plans d’action pour réduire les émissions des transports lourds, maritimes et ferroviaires, notamment grâce à l’électrification.
  5. Intensifier la réduction des émissions polluantes des secteurs industriels, commerciaux et institutionnels, notamment en accélérant la transition vers des énergies propres et en réduisant à la source la production de matières résiduelles à incinérer.
  6. Poursuivre les efforts d’atténuation des poussières émises par les travaux de construction, par la circulation routière et par les activités industrielles ou portuaires dans LVBV, puis dans l’ensemble de la ville de Québec.
  7. Mettre en place de nouvelles mesures d’atténuation à la source pour éviter les épisodes de forte concentration journalière en nickel afin de minimalement respecter la norme québécoise en vigueur (70 ng/m3 sur 24 heures).
  8. Considérer la mise en place d’un mécanisme de gouvernance intersectorielle locale, à l’échelle de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), pour coordonner les actions sur la qualité de l’air.
  9. Adopter des cibles intermédiaires non réglementaires pour les particules fines et le dioxyde d’azote, afin de tendre, à long terme, vers l’atteinte des lignes directrices édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une présentation publique sur les faits saillants et les recommandations du projet MEMS aura lieu le lundi 13 mars 2023 de 19 h à 22 h au Centre Horizon, 801, 4e Rue, Québec. L’équipe de projet pourra répondre aux questions des citoyens et des organisations. 

Au cours des prochaines semaines, l’équipe du projet MEMS fera aussi une tournée des conseils de quartier de la ville de Québec et de divers groupes pour présenter les résultats et discuter du projet. Consultez l’horaire de la tournée convenu jusqu’à maintenant sur Calendrier-tournee-MEMS.pdf (gouv.qc.ca). D’autres dates s’ajouteront au cours des prochaines semaines.

Pour plus d'informations et pour prendre connaissance des différents rapports, rendez-vous au ciussscn.ca/mems.

Consulter le communiqué de presse