Les personnes en insécurité alimentaire vivent dans la même société de consommation que les personnes mieux nanties. Elles sont soumises aux mêmes messages publicitaires et aux mêmes incitations à consommer. Elles ressentent donc les mêmes désirs, les mêmes envies pour les multiples biens de consommation offerts. 

« Les gens pensent que parce que t'es pauvre t'as moins de conscience morale. Être pauvre, ça veut pas dire que tu prends moins tes responsabilités, ça veut juste dire que t'as les mêmes rêves que tout le monde, mais aucun moyen de pouvoir les réaliser. »

Vivre selon ses moyens relève bien sûr de la responsabilité de chacun, et cette maxime s'applique autant aux personnes moins aisées financièrement qu'à celles qui le sont plus. Toutefois, pour les personnes qui parviennent difficilement à répondre à leurs besoins de base, le fait de posséder quelques biens de consommation considérés comme non essentiels, comme le câble ou un téléphone cellulaire, est souvent une façon de se sentir "comme tout le monde", comme faisant partie de la même société.

« Les gens vivant avec un tout petit revenu sont vulnérables devant la tentation du jeu, puisque gagner à la loterie leur apparaît souvent comme l'un des seuls moyens d'améliorer leurs conditions. »

Vivian Labrie, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté