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2 février 2021

Dans le cadre de la 31e Semaine nationale de prévention du suicide se déroulant du 31 janvier au 4 février 2021, le Directeur de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale rappelle l’importance de poursuivre les efforts dans la prévention du suicide. Le suicide demeure l’une des plus importantes causes de mortalité prématurée évitable. Dans notre région, il occupe le 1er rang des décès chez les 18-39 ans et le 3e rang chez les 40-64 ans.

Il est essentiel de continuer à parler du suicide pour sauver des vies. La Semaine nationale de prévention du suicide met l’accent sur un élément fondamental de la prévention, soit la prise de parole. Que l’on souhaite exprimer sa détresse et trouver du réconfort ou que l’on veuille demander à un proche qui ne va pas bien si on peut l’aider et s’il pense au suicide, il existe des mots pour parler du suicide. Quand on s’inquiète pour quelqu’un, c’est important de prendre le temps de l’écouter, de lui parler de son inquiétude, de lui rappeler qu’il existe de l’aide et des services dans les CLSC et les centres de prévention du suicide. 

Entre les années 2000 et 2010, la région de la Capitale-Nationale comme le Québec, ont connu une diminution importante du taux de mortalité par suicide. Cette diminution se poursuit à un rythme moins soutenu ces dernières années. Selon le rapport de l’Institut national de santé publique du Québec, le Bureau du coroner et le Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE), : Suicide au Québec : mise à jour 2021, le nombre de décès par suicide et le taux annuel de mortalité par suicide ont connu une légère baisse entre 2017 et 2018.

Données de la Capitale-Nationale

2018 (donnée provisoire)

  • 94 suicides 
  • 12,5 p.100 000 personnes

2017

  • 97 suicides
  • 13,1 p.100 000 personnes

2016

  • 96 suicides 
  • 12,9 p.100 000 personnes 

2015

  • 109 suicides
  • 14,9 p.100 000 personnes 

2014

  • 112 suicides
  • 15,3 p.100 000 personnes

2013

  • 128 suicides
  • 17,7 p.100 000 personnes

Toutefois, les hospitalisations pour tentative de suicide ont augmenté entre 2008 et 2019. Cette hausse est plus marquée chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans. L’actuelle pandémie de la COVID-19 préoccupe quant aux impacts possibles sur les comportements suicidaires. Divers sondages, études ou enquêtes réalisés durant la pandémie montrent une augmentation de la détresse psychologique et des idées suicidaires. Les 3 centres de prévention du suicide (CPS) de la région ont également offert plus d’aide par l’intervention téléphonique. À ce jour, il n’est pas possible de mesurer l’impact que la pandémie a pu avoir sur la mortalité par suicide au Québec. Les statistiques à ce sujet pour les années 2019 et 2020 ne sont pas encore disponibles puisque certaines enquêtes et le traitement des données demandent plusieurs mois de travail auprès du Bureau du coroner. 

Divers acteurs se mobilisent pour protéger le bien-être psychologique et la santé mentale de la population pendant la pandémie de la COVID-19. Voici quelques exemples d’interventions qui ont été mises en place dans la dernière année. Des feuillets concernant la santé mentale et s’adressant à la population en général ont été publiés. Un service d’intervention par clavardage www.suicide.ca est disponible depuis octobre dernier. La ligne d’intervention téléphonique 1 866 APPELLE (1 866 277-3553) est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 que ce soit pour vous ou pour un proche. Pour trouver le CPS le plus près de chez vous, consultez le bottin des CPS.

Consulter la fiche informative concernant le suicide dans la Capitale-Nationale